Chaque personne se présente et présente le service dans lequel il travaille. Il leur est demandé de commenter la conférence de Monsieur BLAIRON. Nous ne partons pas sur les questions mises à notre disposition mais sur les réactions des participants qui rejoignent les sujets proposés.
De façon générale, le contenu de l’exposé de Monsieur BLAIRON est jugé comme trop théorique, parfois même incompréhensible et beaucoup trop éloigné des pratiques du terrain.
Voilà les réflexions recueillies de la part des participants :
- contraste par rapport à la mise en opposition de l’ancienne époque et de l’époque actuelle ;
- pas assez de compréhension par rapport au contenu : besoin de retravailler ses notes, d’y réfléchir, d’avoir une réflexion en interne pour savoir comment utiliser les pratiques dans le contenu de notre travail ;
- intéressant pour les personnes qui travaillent dans le milieu éducatif. Intéressant par rapport aux différences de cultures.
- Exemple de l’expérience de Constance qui n’est pas dans une fonction d’éducatrice mais qui reçoit beaucoup plus de confidences que les éducateurs. Il n’y a pas de danger à parler car il n’y a pas de fonction vécue comme dangereuse pour l’enfant ?
- difficilement compréhensible surtout pour les personnes qui n’occupent pas une fonction éducative (secrétaire). Cependant, c’est intéressant pour comprendre la réalité et le travail.
- Personnes pas tout à fait d’accord avec le fait que les problèmes n’ont pas changé. D’où l’intérêt de définir l’enfant « sujet » dans les années 50 et l’enfant « sujet » à l’heure actuelle.
- Reproche : c’est trop théorique, vécu comme quelque chose d’assommant ! D’où, peut-être, le peu de réactions par la suite pour les questions ? Il n’y a pas de place pour la réflexion pendant l’exposé.
- Décret : le jeune = sujet de droit. La Conseillère est parfois mal à l’aise par rapport à ce qu’elle voudrait faire et ce que le décret autorise. Exemple : le jeune de 14 ans qui est associé au programme d’aide.
- Il n’est pas logique que le jeune soit mis sur le même pied d’égalité que ses parents.
- Le jeune est considéré comme sujet dans le cadre juridique alors que dans les faits, il n’a pas les capacités pour prendre des décisions.
- Le décret a institutionnalisé le concept du jeune « sujet ».
- Est-ce que signer, c’est marquer son accord ou prendre le pouvoir ?
- Et si les parents et le jeune sont mis sur le même pied d’égalité, quel message donne-t-on aux parents ?
- La problématique n’a-t-elle pas changé ? Le groupe n’est pas tout à fait d’accord.
- Beaucoup de personnes décrochent par rapport à l’exposé. Il n’y a pas assez de concret, pas de réponses aux questions posées.
- Nous restons sur notre faim, l’exposé est trop général.
- La grille est intéressante mais reste aussi trop théorique alors que les questions invitent à la pratique.
- Plus d’attentes dans les ateliers.
- Question du lien entre le théorique et le travail sur le terrain ?
- Déception : sujet intéressant mais difficile.
- Faire le lien entre les différents champs éducatifs.
Qui définit la position éducative dans le milieu des éducateurs ?
Notion de sujet chez les éducateurs.
Comment créer l’unité autour d’un projet éducatif ?
Quels sont les freins ? D’où viennent-ils ? De la hiérarchie ?
Comment s’articuler autour d’un enfant ?
Le problème dans la réalité est de rester cohérent par rapport à l’enfant dans les pratiques. Exemple : le repas : finir/pas finir ?
Les pratiques ne sont pas définies parfois par manque de temps ! Ne faudrait-il pas les définir pour gagner du temps après ? Dans certaines institutions, cela se fait.
Pour certains, c’est le travail de l’éducateur référent (personne qui fait le lien entre l’enfant et le reste de l’équipe), c’est la personne qui observe l’enfant.
Est-il difficile de tenir une règle institutionnelle car chaque enfant est différent ?
Il faut maintenir une cohésion dans l’équipe, ce qui n’est pas toujours le cas, surtout quand l’éducateur travaille de façon individuelle.
Ne faudrait-il pas considérer l’équipe comme un TOUT où chacun a sa particularité et où l’enfant prend ce qui est bon pour lui chez chacun ?
Il ne faut pas tout formater, les particularités sont importantes. Un cadre est nécessaire mais pas pour tout, chacun a sa sensibilité.
Avec les adolescents, il est important d’avoir des projets individuels pour bien les préparer à la majorité.
Il y a une différence entre la vie de famille et la vie en collectivité institutionnelle.
L’enfant qui est en institution ne risque-t-il pas d’utiliser et de manipuler si le cadre n’est pas bien défini et d’adopter ce comportement aussi dans le futur ?
La place de l’éducateur référent est importante, mais aussi et surtout celle de la direction.
L’Aide à la Jeunesse fait-elle attention aux coutumes et aux cultures qui peuvent être très différentes ? Importance du langage commun.
Le personnel est-il formé pour cela ?
Il est important de faire coexister la culture et le règlement mais comment ?
Comment faire coexister le champ éducatif de l’institution et celui des parents ?
Les rencontres organisées entre l’équipe et les parents servent à cela. Il faut multiplier les tentatives. La pratique est fort variable et liée à la collaboration.
Dans le cadre du placement familial, faire cohabiter les champs n’est-il pas encore plus difficile ? Les enjeux, rivalités ne sont-ils pas importants ? N’y a-t-il pas plus de champs (SPF/FA/FO) ?
Dans ces cas-là, l’enfant est-il sujet ?
Les parents se défendent en tant que parents (= sujet et pas l’enfant) et non pour l’enfant.
L’évaluation de la fonction parentale est difficile à faire et à verbaliser.
Peut-être y a-t-il moins de place pour le créatif ?
Le sentiment de culpabilité dans le respect de sa fonction peut-il être un frein à l’action ?
Le social est paradoxalement un secteur fermé dans les échanges. Difficile d’avoir de la cohésion.