Institutions Publiques de Protection à la jeunesse (IPPJ) 

IPPJ: Institutions Publiques de Protection à la jeunesse

En régime ouvert,  » l’accueil  » est une prise en charge de 15 jours qui 

permet de « marquer le coup » symboliquement, en délivrant le message au jeune qu’il ne peut pas tout se permettre. Ce type de service s’adresse évidemment aux jeunes qui sont menacés d’entrer dans un processus de délinquance.

Pour ceux d’entre eux qui, malheureusement, sont en quelque sorte déjà ancrés dans un tel processus, un service d’orientation dresse, en quarante jours, un bilan de la situation du jeune sur le plan familial, scolaire, professionnel et institutionnel; l’objectif est d’arriver à élaborer avec le jeune, sa famille et le magistrat un projet de réinsertion, en décrochage avec une stigmatisation dont le jeune a construit lui-même une partie de la possibilité.

Ensuite, les IPPJ offrent différents services éducatifs, avec une prise en charge soit à l’intérieur de l’institution (comme à Wauthier-Braine ou Fraipont), soit 

en collaboration avec des établissements scolaires, comme à Jumet. 

Saint-Servais, qui est l’unique IPPJ réservé aux jeunes filles, offre les deux types de services éducatifs.

Enfin, certaines IPPJ offrent aux magistrats la possibilité de recourir à un régime fermé. Saint-Servais le rend possible pour les jeunes filles, Braine-le-Château, Fraipont et Saint-Hubert pour les garçons. 

Là encore, il y a différentes possibilités, de telle manière que les magistrats puissent choisir, dans la mesure des places disponibles, l’intervention la mieux appropriée : Saint-Hubert vise l’évaluation et l’orientation de jeunes sur une durée de 30 jours, renouvelable une fois, Fraipont développe un projet sur 3 mois suivi par une réorientation ; Braine-le-Château correspond plus à un service d’observation et d’orientation travaillant sur une période plus longue.

Missions :

Le principe fédérateur des IPPJ est une attitude générale vis-à-vis du jeune.

Individuellement, l’axe éducatif consiste à mettre en évidence les points à améliorer dans le comportement mais aussi à pointer les éléments positifs sur lesquels le jeune pourra s’appuyer pour se reconstruire une image personnelle moins stigmatisée. Il est bien difficile de retrouver et de redonner confiance après un parcours très difficile, malheureux ou dramatique. C’est l’objectif que poursuit la prise en charge intensive et très individuelle du jeune.

La finalité de ce travail est bien la réinsertion, dans le domaine familial d’abord, conformément à l’esprit du Décret de l’aide à la jeunesse, mais aussi sous l’angle scolaire et professionnel.